La Cité des Fleurs est une longue allée piétonne de 320 mètres bordées par des petites maisons avec jardinets de part et d'autre. Elle relie l'avenue de Clichy à l'ouest à la rue de la Jonquière à l'est, tout au nord du 17ème arrondissement.
Créée en 1847 par Jean-Edmé Lhenry et Adolphe Bacqueville de la Vasserie qui possédaient des terrains là, la Cité des Fleurs mettra quelques années à se développer et à attirer des résidents. EN 1866 tous les terrains avaient trouvé preneur, mais comme le montre le tableau de Sisley "
Montmartre depuis la Cité des Fleurs", le paysage était encore très champêtre !
Le n°25 abritait le réseau de résistance "Plutus" qui faisait des faux-papiers. En mai 1944 les Allemands découvrirent leur cachette et tous les membres du réseau furent tués, lors de l'assaut ou en déportation.
En 1850 une convention précise les règles d’urbanisme et d’architecture de la Cité des Fleurs : alignement des façades, limitation à deux étages et mansarde, murets et grilles de hauteur uniforme, nature et hauteur des murs mitoyens... Grâce à cela, on y trouve des maisons élégantes et d'autres beaucoup plus simples, mais qui toutes cohabitent harmonieusement.
Parmi les gloires locales, Catherine Deneuve est née Cité des Fleurs.
C'est également ici (n°30) qu'on trouve l'héritier du foyer d'accueil des jeunes aveyronnais.
"Le contexte d'exode rural qui a suivi la fin de la seconde Guerre Mondiale a vu de nombreux habitants de l'Aveyron partir à Paris. Dans les années 1950, environ deux jeunes par jour arrivaient à Paris, sans logement et sans travail pour la plupart d'entre eux. L'évêché de Rodez, ayant pris conscience de ce mouvement, décida d'envoyer un de ses prêtres à Paris. Ces Aveyronnais commencèrent à se réunir dans des cafés, à organiser des sorties. Très vite s'est faite sentir la demande d'un local. Pour cela, une association de loi 1901 s'est créée en 1953 : " Lou Cantou - foyer des Jeunes Aveyronnais ". Ils ont acheté une grande maison au 30, Cité des Fleurs dans le 17ème arrondissement qui a servi de lieu de réunion et de dortoirs pour garçons. En 1957, cette association est devenue le " Foyer des Jeunes Aveyronnais, Cantaliens, Lozériens de Paris " puis en 1963 : " Foyer de Jeunes Travailleurs de la Cité des Fleurs ". (
http://www.fjtcitedesfleurs.org/)