mardi 30 septembre 2008

15 quai de Bourbon

Cette maison toute biscornue, hôtel particulier maintenant divisée en appartements, montre les glissements de terrain encore à l'oeuvre dans certaines parties de Paris, et notamment sur l'île Saint-Louis. C'est ici qu'habitèrent Emile Bernard et Haroun Tazieff

mercredi 24 septembre 2008

41bis avenue de Saint Ouen

Belle porte Art Nouveau sur cette immeuble construit par Henri Senet en 1906.

Au dessus de la porte une sculpture de François Cogné représente une liseuse (célébritée?). Cogné à fait plusieurs autres bas-reliefs à Paris, essentiellement dans ce quartier, mais il reste surtout pour la statue de Georges Clémenceau sur les Champs-Elysées.
C'est autour de la porte que se concentrent les éléments décoratifs (ferronerie, sculptures, bas-reliefs, arc...) de l'immeuble au demeurant assez classique.

Au dessous des balcons de jolies corbeilles de fleurs et de fruits:


mardi 23 septembre 2008

58 rue Rochechouart

La "Cité Napoléon" constitue un exemple exceptionnel de construction sociale du milieu du XIXème siècle. Dix ans avant le grand familistère de Guise, cette cité fait figure de pionnier du genre. A l'origine on trouve le "Prince-Président" Louis-Napoléon Bonaparte qui participe financièrement à ce projet de logement de 400 familles ouvrières, sans doute aussi pour faire étalage de son intérêt pour la situation des ouvriers.


La cité est construite entre 1849 et 1853 selon les principes de phalanstères dont la vogue commencait tout juste.

"le premier bâtiment abritait 86 logements à 100 francs pour les pièces sans feu et 150 francs pour les pièces chauffées. La discipline était de mise: un inspecteur surveillait le comportement et les bonnes moeurs des habitants de la cité, dont les grilles fermaient le soir à dix heures. Un médecin visitait gratuitement tous les locataires et les parties communes rassemblaient lavoir, séchoir et pavillon de bains." (Rodolphe Trouilleux, Paris insolite et secret, édition parigramme)



lundi 22 septembre 2008

Bibliographie

Les ouvrages suivants sont ceux que je possède sur Paris. Je m'y réfère souvent pour trouver la matière des articles de ce site. Si vous êtes intéressés pour m'en emprunter un, écrivez-moi... Si vous voulez m'en offrir d'autres n'hésitez pas non plus ! :)


La pierre et le pouvoir - M. Béhar et M. Ferenczi 1994
L'invention de Paris - E. Hazan 2004
Architecture Industrielle à Paris & alentours - M.F. Laborde 2003
Guimard l'Art nouveau - P. Thiébaut 1992
Paris Art Déco - G. Plum 2008
Paris secret et insolite - R.Trouilleux 2006
Paris au XX siècle - J. Verne
Paris est une fête - E. Hemingway 1964
Paris 1900 - R. Burnand 1951
Grammaire des immeubles parisiens - C. Mignot 2004
Paris et ses fantômes - G. Lenotre 1933

samedi 20 septembre 2008

31 rue Galande

Au 31 rue Galande se trouve une des plus vieilles maisons de Paris, datant du XVIème siècle. La façade sur rue présente avec un beau pignon. En 1667 ce type de mur pignon sera interdit sur les facades coté rue. L'étroitesse des rues faisait que les pignons favorisaient la propagation des incendies dans les villes. Londres vient alors d'être détruit et Paris en tire les leçons.

Plus personne n'aura pignon sur rue !

La forme de la facade sur rue, avec le "ventre" bombé et le sommet filant vers la cour.

vendredi 19 septembre 2008

11 rue Galande

La façade qui donne coté du square Viviani de l'immeuble du 11 rue Galande présente une jolie facade ancienne. Croisés de colombages et hourdage de torchis.

En plus des grandes fenêtres rectangulaires il reste des petites ouvertures mal alignées, dissymétriques et très différentes.
Un incroyable petit Quasimodo vous regarde depuis une petite niche et sur les montants des fenêtres, dans les coins, on remarque des petites figurines de pierre qui tiennent les angles.

jeudi 18 septembre 2008

80 rue Taitbout

Le terrain avait été acheté par Mademoiselle Mars pour 225 000 francs-or en 1822. En 1824 elle le revend le double en profitant de la mode pour ce quartier nouveau qu'on surnomme déjà "La Nouvelle Athènes". L'architecte anglais Cresy devient propriétaire du lot et lui donne le visage que nous lui connaissons toujours aujourd'hui. L'ensemble est composé de 4 courettes assez jolies, dont une sort réellement du lot, avec une grande fontaine au centre d'une place carrée, comme on en voit beaucoup à Londres. Entre chaque cours, de passages voutés aux plafonds à caissons avec des fleurs
Mais c'est surtout par les fantômes de ses anciens habitants que l'endroit fascine. Ce n'est plus une adresse, c'est une liste de gloire. Mademoiselle Mars evidemment, mais aussi le baron Gros, Chopin, George Sand, Alexandre Dumas père... et j'en passe !
Dumas père qui s'y connaissait en fêtes délirantes invita toutes les gloires du siècle à bambocher là, dans des décors de soirée parfois peints par Delacroix.

Je mets ici un lien vers une vue aérienne à tout hasard pour vous donner une idée de la disposition des cours. Attention, l'entrée est fermée par un digicode du samedi midi au lundi matin.

mercredi 17 septembre 2008

Notre-Dame vue de la rive gauche.

Depuis Saint-Julien-le-Pauvre



Depuis la rue Frédéric Saulon

mardi 16 septembre 2008

8 rue du Fouarre

La rue du Fouarre tient son nom des bottes de paille (fourrage) que les étudiants amenaient avec eux pour s'asseoir, les chanoines de la Sorbonne donnant alors leurs cours en plein air.
A la place de cette immeuble s'élevait l'ancien Collège de Normandie. Les étudiants étaient divisés en 4 "nations" : France, Normandie, Picardie, et enfin Allemagne-Angleterre. Les nations étaient des sortes d'associations d'élèves avec un bureau élu et un règlement.
Au XVIIIème on bâtit cette élégante maison avec une superbe porte aux clous apparents très représentatifs du style Louis XIII. Le salon de thé "La fourmie ailée" est situé au rez-de-chaussée. Bonne adresse pour faire une pause dans une promenade.

dimanche 14 septembre 2008

30 rue de Londres

La décoration de cet immeuble de la rue de Londres est assez inspirée, tout en petite mosaïques.



Deux grands rouleaux de chaque coté figurent les qualités pétillantes de cette eau avec des grosses bulles qui remontent le long de la facade.


samedi 13 septembre 2008

15 rue Hesegippe Moreau

La "Villa des Arts" est un joli ensemble assez typique de ces villas-ateliers qui ont fait la gloire de Montmartre. Celle-ci est particulièrement connue pour avoir servi de décor à Fellini mais surtout pour avoir accueilli quelques personnages comme Paul Cézanne, Renoir, Picabia, Signac, Eugène Carrière, Nicolas Schöffer, Louis Marcoussis... Excusez du peu !L'ensemble est réputé avoir été fait de bric et de broc au cours des années. Balcons d'ici, tourelles de là, et il paraît même que l'escalier de droite provient d'une récup' de l'exposition universelle de 1900...

Si vous n'arrivez pas à voir l'escalier en question vous pourrez vous consoler en sortant en allant manger en face à la Karambole qui a le meilleur couscous de Paris les jeudis et vendredi.

vendredi 12 septembre 2008

64 Rue Lemercier

Le même architecte qui avait fait le numéro 53 de la même rue, Renaud, retravaille un peu plus bas dans la même rue sur le trottoir d'en face. Celui-ci est légèrement plus récent, 1936 au lieu de 1930, mais présente les mêmes caractéristiques......Symétrie des lignes, formes rectangulaires des fenêtres, et motifs floraux...
Les contempteurs de ce style, à l'époque, le moquèrent comme "un style nouille géométrisé".
En réalité, même "décoré" (comme son nom l'indique) ces immeubles nous montrent bien le passage qui va, en une douzaines d'années, mener de l'Art Nouveau au Modernisme.

jeudi 11 septembre 2008

Quelques mots en l'air sur ce nez...

Saint-Denis, janvier 2012.

Nouvelle année, bonne (ou mauvaise?) résolution de reprendre ce blog en sommeil depuis près de deux ans. Une activité professionnelle prenante ne doit jamais servir de prétexte à l'atrophie de la curiosité d'esprit. Merci à Charlotte dont le message extraordinaire est venu m'extirper de cette ankylose.

Et pour rattraper un peu le retard je vais faire un peu de "Grand Paris le nez en l'air"...

La suite de la présentation de 2008 ne change pas:
" Vos contributions sont les bienvenues. N'hésitez pas à proposer un article directement ou à me signaler des éléments curieux.

Toutes les photos sont libres de tout. Servez-vous sans vergogne et si vous voulez quelques images dans une meilleurs résolution écrivez-moi !

Les commentaires que je mets sur les adresses sont des informations que je glane ailleurs. Lorsque c'est à partir d'autres sites je mets le lien, lorsque je recopie d'un livre je cite celui-ci.

Avec Paris Greeter je fais des visites bénévoles (en anglais la plupart du temps) de certains quartiers. Si vous êtes interessés n'hésitez pas à nous contacter dans ce cadre.
A bientôt

De l'aide pour la correction en anglais ou pour créer des versions dans d'autres langues serait bienvenue !!"

Alexandre

53 rue Lemercier

La diversité de la rue Lemercier se retrouve quelques mètres plus bas avec cet immeuble du 53-55, construit par Renaud en 1930.
Il possède plusieurs éléments bien représentatifs du style Art Déco.
Façade dépouillée, à l’ornementation et aux balcons géométriques typiques de ce style.

mercredi 10 septembre 2008

18 rue Lemercier

Cet immeuble, construit en 1899 par François Orliac représente un cas un peu tardif du style historiciste. Contrairement aux styles "néo" (néoclassicisme ou néogothique), l'historicisme ne visait pas à copier un style du passé, mais à en créer un nouveau, inspiré mais non calqué et qui pouvait se permettre des fantaisies sans trahir le modèle.

D'ailleurs le style qui lui "succèdera" assumera franchement le nom de : Eclectique.

François Orliac construira notamment l'aile gauche de l'hotel Delfau (1 rue Molitor) de Hector Guimard.















Dans cette réalisation du 18 rue Lemercier, la porte d'entrée et l'encadrement de la fenêtre au dessus sont très joliment travaillés, avec des lions qui rampent le long des montants de chaque coté du balcon.

mardi 9 septembre 2008

12 rue Etienne Jodelle

Entre l'éclectisme et l'art nouveau, la période qui va, grosso modo, de 1895 à 1914 est assez fascinante. Ce style peut être appelé post-haussmannien ou mieux "Belle Epoque" tant il ressemble à l'esprit de son temps. L'immeuble ci-dessous, construit par A. Besdel en 1907 en est un joli exemple.
Magnifiques blaconnets en corbeille, superbes visages sculptés, lierres de pierre grimpants le long des colonnes et des corniches...
Ce "baroque haussmannien" qui enrichit tous les aspects de la facade profite de l'assouplissement des règles d'urbanisme de 1902 et de 1903 qui autorisent plus de fantaisie dans le strict alignement des facades.