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lundi 10 mai 2010

3 rue Le Goff

Merci à Nicolas pour cet article et ces photos



A l'angle de la rue Le Goff et de la rue Malebranche dans le Vème arrondissement, nous devons cet immeuble à un architecte parisien: Gabriel Pasquier. Il a bâti cet immeuble sur des vestiges gallo-romain. Sa construction en 1891 fut précédée de fouilles archéologiques menées par Eugène Toulouze:

« En 1890, Monsieur Gabriel Pasquier, Architecte bien connu à Paris, après avoir terminé la construction de quelques immeubles élevés en bordure des rues Le Goff, Royer-Couard et Gay-Lussac, continuait ses travaux de construction en 1891, à l'angle formé par les rues Malebranche et Le Goff; il nous donnait ainsi la possibilité de poursuivre nos investigations sur ce point si intéressant de notre vieux Paris et de donner une suite à notre premier article : "Un Témoin des ages antiques à Lutèce", publié dans les Mémoires de la Société Dunkerquoise, en 1890.[..]

Ce point de l'ancienne Lutèce a donc été tour à tour une fabrique de poteries gauloises, un champ de sépultures à incinération, une fabrique de briques et de poteries gallo-romaines, puis, occupé aussi par des habitations à diverses époques, et, en dernier lieu, par un dépôt d'immondices formé par les détritus que jetaient là les habitants de ce quartier. »

G. Pasquier a laissé de nombreuses réalisations dans ce style à Paris, notamment dans les 7ème, 8ème et 17ème arrondissements. Celui-ci est à la fois très caractéristique avec ses éléments de style néogothique; une porte finement sculptée, des nervures en forme d'ogive. Mais il y a aussi ces grands bow-windows dont les architectes parisiens rafolent alors et qui donnent un peu de légerté à l'ensemble.





mercredi 31 décembre 2008

13 rue Maître Albert

La facade de cette maison du 5ème arrondissement n'offre pas un intérêt particulier en dehors du charme un peu austère des facades anciennes, aux grandes fenêtre sur trois rangées, aux lignes sans guère d'ornements.
Mais c'est là que vécut "le Nègre Zamor"...

Zamor était un personnage curieux, qui est presque à lui seul l'allégorie de la seconde partie du XVIIIème siècle. Il existe un livre qui s'inspire de sa vie, "le rêve de Zamor" par Eve Ruggieri. Je ne l'ai pas lu mais voici quelques repères sur Zamor qui donnent envie d'en savoir plus.
Zamor serait né en 1762 dans l'actuel Bangladesh. Capturé à 11 ans par des marchands d'esclaves anglais il est amené en Europe et "offert" à la comtesse du Barry par Louis XV (ou par le maréchal de Richelieu selon d'autres sources)



Comme "page" de la du Barry il vécut à la Cour de nombreuses années exécutant les caprices de sa maîtresse (étonnant tableau ici ou Zamor apporte son chocolat à sa maîtresse), faisant subir les siens à d'autres comme Choiseul. Zamor devient dès lors une créature de légende: jouet sordide d'une courtisane capricieuse qui l'habille comme une enfant le ferait avec une poupée; objet d'étude des Lumières qui avaient là un "bon sauvage" bien pratique; fantasmes des libelles crapuleux qui délirent sur des orgies avec la du Barry ou, mieux, avec Marie-Antoinette...

Lorsque la Révolution éclate la Comtesse du Barry est en disgrâce depuis bien longtemps. Au moment où tant de courtisans abandonnent la famille royale elle revient courageusement offrir ses services à Marie-Antoinette qui ne l'avait pourtant pas ménagée. Zamor, lui, est devenu un révolutionnaire convaincu, pilier du club des jacobins.

Il dénonca son ancienne maîtresse qui essayait de vendre ses bijoux en Angleterre et il semble généralement admis que c'est à la suite de son action que Jeanne Bécu, comtesse du Barry, fut envoyée à la guillotine.




Le citoyen Zamor aurait fini sa vie plus discretement, dans cette même maison du 13 rue Maître Albert qui est toujours debout, jusqu'à sa mort en 1820.

samedi 20 septembre 2008

31 rue Galande

Au 31 rue Galande se trouve une des plus vieilles maisons de Paris, datant du XVIème siècle. La façade sur rue présente avec un beau pignon. En 1667 ce type de mur pignon sera interdit sur les facades coté rue. L'étroitesse des rues faisait que les pignons favorisaient la propagation des incendies dans les villes. Londres vient alors d'être détruit et Paris en tire les leçons.

Plus personne n'aura pignon sur rue !

La forme de la facade sur rue, avec le "ventre" bombé et le sommet filant vers la cour.

vendredi 19 septembre 2008

11 rue Galande

La façade qui donne coté du square Viviani de l'immeuble du 11 rue Galande présente une jolie facade ancienne. Croisés de colombages et hourdage de torchis.

En plus des grandes fenêtres rectangulaires il reste des petites ouvertures mal alignées, dissymétriques et très différentes.
Un incroyable petit Quasimodo vous regarde depuis une petite niche et sur les montants des fenêtres, dans les coins, on remarque des petites figurines de pierre qui tiennent les angles.

mardi 16 septembre 2008

8 rue du Fouarre

La rue du Fouarre tient son nom des bottes de paille (fourrage) que les étudiants amenaient avec eux pour s'asseoir, les chanoines de la Sorbonne donnant alors leurs cours en plein air.
A la place de cette immeuble s'élevait l'ancien Collège de Normandie. Les étudiants étaient divisés en 4 "nations" : France, Normandie, Picardie, et enfin Allemagne-Angleterre. Les nations étaient des sortes d'associations d'élèves avec un bureau élu et un règlement.
Au XVIIIème on bâtit cette élégante maison avec une superbe porte aux clous apparents très représentatifs du style Louis XIII. Le salon de thé "La fourmie ailée" est situé au rez-de-chaussée. Bonne adresse pour faire une pause dans une promenade.