mercredi 24 juin 2009

80 avenue Daumesnil

Au coin de la rue de Rambouillet et de l'avenue Daumesnil, si vous levez bien le nez en l'air, vous decouvrirez une étonnante enfilade de sculptures.
Etonnant, non ? L'architecte Manolo Nunez-Yanowsky installe là, le long des deux cotés sur rue, la même sculpture en une vingtaine d'exemplaires rigoureusement identiques ! D'autant plus intrigant que cette figure ne nous est pas inconnue.

Regardez de plus près... C'est lui, "l'esclave mourant" de Michel-Ange. Y-a-t'il une facétie dans le choix de cette figure pour décorer un immeuble qui abrite un commissariat ? Faut-il voir un clin d'oeil au fait que la statue était destinée au tombeau du Pape Jules II ?

Pour sa réalisation de Guyancourt il choisira en tout cas des caryatides bien plus innocentes que cet esclave mourant qui semble comme un augure...

Pour avoir une meilleure vue on peut toujours admirer l'original au Louvre !
Reblog this post [with Zemanta]

dimanche 21 juin 2009

124 avenue Daumesnil

Crise financière d'une autre époque et d'une moindre ampleur: à la mort de son mari, Madame Jules Lebaudy pour "racheter" les tripatouillages spéculatifs de son mari, s'était employée avec une grande discrétion à utiliser la fortune dont elle venait d'hériter pour construire des maisons ouvrières.
Celle-ci se trouve au 124 avenue Daumesnil, dans le 12ème arrondissement et regroupait alors un ensemble de 183 logements imaginé par l'architecte Auguste Labussière et construits autour d'une cour intérieure. Ils étaient de deux types:
- ceux de devant pour employés sur l'avenue Daumesnil: logement avec cuisine séparée
- ceux du fond pour ouvriers donnent sur la rue de Congo: logement avec salle commune

Cet ensemble incluait aussi des services communs: bains, lavoir et une bibliothèque. Mais la frequentation de cette dernière fut si limitée qu'elle fut transformée en dépôt mortuaire; ce qui permet toutefois de se rassurer en notant que celle-ci n'a pas péri à cause de la Star Academy.

A la mort de Madame Lebaudy, la Fondation qui porte le Groupe des Maisons Ouvrières pris son nom. On retrouve cette mosaïque sous le porche d'entrée qui mène à la cour intérieure.

Au dessus du porche d'entrée, un bas-relief des sculpteurs Garnier et Baudry représente une femme tendant un rameau d'olivier à une famille d'ouvriers: celui-ci deviendra l'emblème officiel des différents immeubles de la Fondation.
C'est notamment en ces lieux qu'est né le grand aviateur Pierre Barbier.

Merci à Nicolas pour cet article...

Post-scriptum: merci au commentateur anonyme qui m'a éclairé sur l'orthographe du nom Lebaudy, ce qui m'a permis d'en savoir un peu plus sur cette étonnante famille. Je trouve sur wikipedia cet extrait de notice :
"La femme de Jules Lebaudy, Amicie Lebaudy (fille de Constance Piou et de Palmyre Le Dall de Kereon, soeur de Jacques Piou, l'un des leaders politiques de la droite), écrit des ouvrages sur le jansénisme, sous le pseudonyme de Guillaume Dall, et donne beaucoup d'argent pour la restauration de l'abbaye de Port-Royal-des-Champs; Elle tient un salon à Paris, fréquenté par les grandes familles catholiques. Suite au krach de l'Union Générale en 1882, causé en partie par les manipulations boursières de son mari, elle décide de s'investir dans les œuvres sociales. À la mort de son mari, elle vend son logement et s'installe dans un petit deux-pièces à Saint-Lazare. Dans la plus grande discrétion, elle finance la Fondation Groupe des Maisons Ouvrières, qui s'occupe de construire des immeubles salubres pour les ouvriers. Un square du 20e arrondissement de Paris porte son nom (Amicie Lebaudy). Les immeubles de la rue de la Saïda, de la rue de l'Amiral Roussin et une partie du proche Hôpital Saint-Michel dans le 15e arrondissement de Paris lui sont dus; On lui doit également en partie, parmi de nombreuses autres réalisations, la construction du phare de Kéréon, dans le Nord Finistère, le plus beau de Bretagne, qu'elle proposa de financer à hauteur de 585 000 francs, à condition qu'il porte le nom de son grand-oncle Charles-Marie Le Dall de Kéréon, enseigne de vaisseau, guillotiné sous la Terreur à l'âge de 19 ans; Son influence s'étend également au Canada avec le financement en 1905 (suivant un voyage avec Mgr Alexandre Le Roy, supérieur général spiritain) de l'achat du domaine d'Alonzo Wright afin de fonder en 1912 le Collège Saint-Alexandre; "

En plus elle a eu un fils, Jacques, dit Jacques Ier Emepreur du Sahara, qui semble être un digne émule de Antoine de Thounens
Promis je vais aller faire des photographies de la rue de l'Amiral Roussin très bientôt !

mardi 16 juin 2009

Un intérieur Guimard

On se souvient que l'Etat avait bêtemment refusé le legs Guimard. Heureusement le petit-palais de Paris a conservé la salle à manger de l'hôtel particulier de l'avenue Mozart telle qu'elle était dessinée et arrangée par Guimard Précieux témoignage sur le talent de cet artiste complet.





lundi 15 juin 2009

La faute à Nico

Je reprends dès cette semaine le fil de Paris le Nez en l'air. Désolé pour ce long silence. Ma disponibilité à bloguer a été aspirée par un autre projet qui parle de vélo, de voyage, de courage, de leucémie et de don de moelle osseuse.