jeudi 30 octobre 2008

Métro Porte Dauphine

Construit en 1902 par Hector Guimard pour la Compagnie générale du Métropolitain de Paris, la station Porte Dauphine (ligne 2) est le seul subsistant des cinq pavillons dits "Modèle B" de ce type installés en 1900 et 1902 sur les lignes 1 et 2.
Mêmes les panneaux de lave émaillée de couleur orange ont été conservés.








mardi 28 octobre 2008

104 rue d'Aubervilliers

Les anciens abattoirs de la Vilette furent construits en 1849 par l'architecte Paul-Eugène Lequeux à qui nous devons égalemment dans le même secteur l'église de Saint Jacques - Saint Christophe et celle de Notre-Dame de Clignancourt.
Entre 1872 et 1874 l'architecte Delebarre de Bay transforme le site pour le "Syndicat des fabriques des églises et des consistoires". Il lui donne le visage que nous connaissons aujourd'hui, modèle exemplaire de l'architecture indutrielle de la fin du XIXème siècle, tout en fer et en verre. En 1905, avec la loi de séparation de l'église et de l'état, les pompes funèbres deviennent un monopole public de la ville. L'activité des pompes funèbres fera vivre de nombreux métier, des menuisiers pour construire les cercueils aux plombiers pour les sceller. Le dernier cercueil est sorti du "104" en 1998.
La restauration et le nouvel aménagement sont dues à l'architecte Jacques Pajot. La notice de classement des Monuments historiques qualifie sobrement l'ensemble de "édifice fonctionnaliste proche de l'architecture des grandes gares". On ne peut mieux dire.

dimanche 26 octobre 2008

1 place du Général Catroux

Emile Gaillard, banquier du Comte de Chambord, régent de la Banque de France se fit construire, de 1878 à 1882 ce petit chateau incroyable. Bâti sur le modèle de l'aile Louis XII du chateau de Blois il était destiné à abriter ses collections d'art. Il confie les travaux à l'architecte Victor-Jules Février qui obtint le grand prix de l'Exposition de 1889 pour cette oeuvre.C'est aujourd'hui une succursale de la Banque de France.


vendredi 24 octobre 2008

2 Place du Général Catroux

Elegant immeuble dans le style renaissance de fin du XIXème qui illustre bien la mode historiciste de la fin du XIXème siècle et qui trouva Place Catroux (ancienne place Malesherbes, ancienne place des 3 Dumas) et dans les rues avoisinantes son terrain d'expression privilégié. Si l'hôtel Gaillard est la plus célèbre de ces constructions, il ne doit pas faire oublier, sous le poids de sa magnificence que même les immeubles de rapport présentent cette recherche qui les rends si particuliers.



mercredi 22 octobre 2008

14 Place du Général Catroux

Au 14 Place du Général Catroux cet élégant hôtel particulier, l'Hôtel Fournier dans le style écléctique de la place. De 1925 à 1940 l'endroit abrite l'ambassade de Lituanie en France. Puis, à la suite du pacte Ribbentrop/Molotov il n'y a plus de Lituanie en 1940, et l'état de Vichy remet les clefs à l'Union Soviétique. L'hôtel Fournier est aujourd'hui une dépendance de l'ambassade de Russie que la Lituanie continue de réclamer.
Les travaux ont commencé en 1877 sous la direction de l'architecte Hippolyte Duttenhofer.


dimanche 19 octobre 2008

Musée Cernuschi

"Henri Cernuschi acquit avenue Vélasquez, à l'orée du Parc Monceau, un terrain relativement modeste et tout en longueur. Son architecte, William Bouwens van der Boijen (1834-1907), édifia avec habilité un petit hôtel organisé autour d’une salle immense, inspirée d’un portego d’un palais vénitien, destiné à abriter les collections asiatiques du maître de maison, dominé par le Grand Buddha de Meguro qu’il avait rapporté du Japon et ouvrant sur l'extérieur par une immense serlienne. Les salles de réceptions se déployaient dans le reste du premier étage. Le second, sur l'avenue, abritait l'appartement d'Henri Cernuschi et des chambres d’amis, et l'arrière du bâtiment les domestiques". (Extrait du site des amis du musée Cernuschi) Outre l'hotel néo-classique de Henri Cernuschi, la carrière de Bouwens père compte plusieurs réalisations marquantes: la villa Madeleine à Houlgate et le siège du Crédit Lyonnais boulevard des Italiens. C'est également lui qui réalisera le monument funéraire de Cernuschi au cimetierre du Père Lachaise. Nous avons déjà parlé des réalisations de son fils Richard ici
Derrière la facade assez sage, l'intérieur offre (entrée gratuite) aux visiteurs une idée de l'égélance des hôtels de la plaine Monceau (avec Jacquemard-André et Camondo, mais qui eux sont payants). La collection d'art asiatique de Cernuschi, largement agrandie depuis, justifie à elle, seule par son exceptionnelle qualité, une visite que l'élégance de la maison vient rendre encore plus attrayante.
Anecdote amusante, l'immense bouddha de la grande salle de bal a été acheté au Japon par Cernuschi et sortie illégalement par ce dernier a été ramené en 7 morceaux par bateau à Paris et il a fallu détruite une partie de la facade du premier étage sur le jardin pour pouvoir les rentrer dans la maison et reconstituer sur place la statue monumentale. Des images de nombreuses pièces sont disponibles sur ce site.

vendredi 17 octobre 2008

25 boulevard Berthier

La portion du boulevard Berthier qui se trouve entre le 97 et le 19, coté impair, est riche de beaux hotels particuliers, immeubles ou maisons de ville. Celui-ci fut construit par Jérôme Rastoin en 1898. Le commanditaire était un certain Guignard qui s'adressa à divers architectes pour réaliser, à peu près simultanément, plusieurs constructions à quelques numéros près sur le boulevard Berthier.
Le Boulevard Berthier était (comme l'ensemble des boulevards des Maréchaux) l'ancien chemin de ronde intérieure de l'encetinte fortifiée de Thiers. Un des derniers vestiges de cette muraille se situe justement boulevard Berthier au niveau de la Porte Clichy. Il y a tout un ensemble de constructions curieuses ou intéressantes le long de cette artère qui en font une promenade agréable. Mentionnons, outre les réalisations dont nous avons parlé ici, ici, ici et encore là , le fantôme du 28 bis, maison d'Yvette Guilbert, auquel le Mateur de Nouilles a consacré un article remarquable.

51 boulevard Berthier








mardi 14 octobre 2008

23ter Boulevard Berthier

Incroyable maison néo-gothique construite par Albert Sélonier (1858-1926) en 1900 au 23 ter boulevard Berthier.

Albert Sélonier fut un des plus actifs architectes de Paris au début du siècle, avec plus de 300 édifices à son actif ! Son style va des réalisations néo-gothiques comme celle-ci à des immeubles Art Nouveau en passant par des réalisations baroques haussmanniennes.

L’hôtel particulier du 23 ter boulevard Berthier a été construit pour Gourron, dit Alvarez, chanteur ténor originaire de Bordeaux (Bordeaux, 1861-Nice, 1933) qui connu le succès à Paris, Monte-Carlo et New York au début du siècle. Réalisé en brique et pierre dans un style néo-gothique, il comprend quatre niveaux. Les fenêtres de la façade comportent des vitraux du 17e siècle, provenant d'une église portugaise, placés à la demande du commanditaire.

Sélonier travaillait souvent avec Saint-Blancard qui apparaît aussi parfois comme commanditaire des immeubles, notamment de sa propre maison 27 rue de Londres.

samedi 11 octobre 2008

41 rue de Lille

Au 41 rue de Lille se trouve l'immeuble "des Dames du PTT" construit en 1905 par Eugène Bliault et par l'ingénieur Vicor Loup.

En facade la pierre seule est apparente mais la construction repose sur une ossature en béton armé d'après le système breveté par Armand Considère la même année (1905).


Les "Demoiselles du téléphone" étaient des jeunes filles célibataires dont la fonction était de prendre les demandes d'appel des abonnés, puis de les mettre en relation.
L'abonné est mis en relation avec une opératrice à laquelle il donne le numéro qu'il veut appeler ainsi que le central dont il dépend (« le 22 à Asnières »).






jeudi 9 octobre 2008

26 rue de Lille

Au 26 rue de Lille subsiste une des entrées du couvent des Théatins.


L'ordre des Théatins fut fondé, en 1524, à Chieti (autrefois Théate, d'où vint le nom de Théatins). La principale occupation des Théatins était la prédication ; ils s'occupaient spécialement des missions étrangères.
Mazarin leur donne un terrain Quai Malaquais pour construire leur couvent. La chapelle du couvent, Sainte-Anne-la-Royale recueilla le coeur du cardinal après sa mort. Sous la révolution le monastere devient un ma,nège puis un entrepôt.

mercredi 8 octobre 2008

23 rue Clapeyron

Derrière cette élégante porte cochère de menuiserie de le rue Clapeyron, au fond de la cour, se trouve un joli hôtel particulier qui serait dû (à vérifier) à Alfred Boland, l'architecte inspiré de l'hôtel Ponsin rue de Fortuny.




dimanche 5 octobre 2008

27 bis quai Anatole France

Le 27 bis quai Anatole France a été construit en 1905 par Richard Bouwens.
Les grés qui décorent la facade sont l'oeuvre de Gentil & Bourdet qui travaillèrent régulièrement avec Bouwens. A Paris, ils travaillèrent notamment sur le siège de la Société Générale boulevard Haussmann et sur le cinéma Louxor à Barbès.
Richard Bouwens était le fils de William Bouwens. Lignée d'architectes néerlandais, formés et travaillant à Paris toute leur vie. Le père réalisa entre autres l'hôtel Cernuschi au Parc Monceau et le siège du Crédit Lyonnais boulevard des Italiens. Du fils on trouve encore, outre le 27bis quai Anatole France, sa propre maison 8 rue de Lota dans le XVIème (avec le peintre Albert Besnard) ainsi que l'aménagement du paquebot "Normandie".
Le mateur de nouilles parle ainsi de cet immeuble : "La géométrisation de ces motifs peut être d’un très grande diversité pour les assises de chaque étage du bow-window, signe qu’il n’y a pas de règle bien définie chez Bouwens. Il s’est d’ailleurs permis d’utiliser la couleur pour les curieux auvents du rez-de-chaussée et du premier étage, rappel évident de ses origines néerlandaises. Dans le détail, ces ornements annoncent beaucoup plus l’Art Déco qu’ils ne participent à l’Art Nouveau, nouveau signe de l’originalité de cet architecte précurseur."

jeudi 2 octobre 2008

25 quai Anatole France

Cet hôtel particulier a été construit en 1840 pour Jean-Pierre Collot, directeur de la Monnaie, par Louis Visconti dans le gout de la Grèce antique alors en vogue (c'est peu ou prou le temps de la construction de la "Nouvelle Athènes")Belle terrasse à double perron qui domine la Seine... et belle voiture garée devant !
L'hôtel abrite depuis 2004 la galerie Kugel
La statue d'Athéna veille sur les quais de la Seine

27 rue de Bellechasse

Au numéro 27 de la rue de Bellechasse se trouve l'ancien atelier de Gustave Doré. L'artiste est mort au n° 7 ou il habitait avec sa mère.

La facade est ornée de moulages de sculptures du Parthénon
... et les intiales de l'artiste apparaissent encore dans le blason au-dessus de la porte.