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vendredi 20 février 2009

2 bis rue Léon Cosnard

Né en 1861 et mort en 1928, Charles Plumet a traversé une des époques les plus passionnantes pour l'architecture de Paris. Son oeuvre porte l'empreinte de cet itinéraire, mêlant les styles historiciste, art nouveau, art déco et jusqu'à Le Corbusier.
Architecte, décorateur, céramiste, n'est pas seulement au carrefour de plusieurs écoles mais aussi à la rencontre de plusieurs talents. En collaboration avec Tony Selmersheim (meubles), les sculpteurs Jean Dampt et Alexandre Charpentier, le dessinateur Félix Aubert, il crée le groupe de «l’Art dans tout».
Personnalité reconnu et apprécié par ses pairs, il sera chargé du placement des oeuvres lors du salon d'automne de 1905 qui marque le début du fauvisme et de Matisse. En 1925 il est architecte en chef pour l'Exposition des Arts décoratifs à Paris.
En 1920 un article du New York Times (cliquez ici) annonce la venue du grand architecte français pour une exposition qui montrera entre autres pourquoi les Français sont au moins aussi bon que les Allemands (on est en 1920).

Il réalisa égalemment l'édicule de la station de métro Porte des Lilas mais qui es dans un tel état aujourd'hui qu'on a du mal à juger de l'oeuvre.


Pour en savoir plus sur Plumet reportez-vous au site de Paris 1900 qui lui consacre 5 articles remarquables.
Charles Plumet (1861-1928) is a very interesting architect to study as his work and inspiration goes through one of the most creative architecture period in Paris. His work carries the print of the time, mixing historicist style, “art nouveau”, “art deco” and until Le Corbusier.
As an architect, a decorator and a ceramist, Charles Plumet is also a man that embraces different aspects of the construction.
Ha was highly regarded by the other artists of the time and occupied important positions such as being in charge of the decoration of the 1905 “Salon d’automne” which revealed Henri Matisse to the public.
In 1925 he was responsible for the big exhibition in Paris of the “Arts décoratifs”.

The building of rue Leon Cosnard is a nice piece of his early work, in which he mixed neo-gothic elements of the historicist style with more fluid and curved elements of “art nouveau”. The two smaller pictures at the end represents the subway station “Porte des Lilas”, one of his latest work.

vendredi 13 février 2009

6 rue Aumont-Thiéville

"J'ai vu ce matin une jolie rue dont j'ai oublié le nom
Neuve et propre du soleil elle était le clairon
Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographes
Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent
Le matin par trois fois la sirène y gémit
Une cloche rageuse y aboie vers midi
Les inscriptions des enseignes et des murailles
Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent
J'aime la grâce de cette rue industrielle
Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l'avenue des Ternes"


Guillaume Apollinaire, extraits de "zones" dans "Alcools", 1913

Les ateliers qui accueillirent semble-t'il quelques unes des expositions de la joyeuse équipe des Arts Incohérents, abritent maintenant l'agence de communication JMS l’inconscient collectif.
C'est là que vécut et mourut le peintre Géo François.


In this quiet area north-west of Paris this nice workshop of architects was an element of the industrial buildings mentioned by one of the most famous French poet Guillaume Apollinaire in his poem: "zones". Many artists lived in this neighborhood around 1900.

samedi 27 décembre 2008

Cité des fleurs

La Cité des Fleurs est une longue allée piétonne de 320 mètres bordées par des petites maisons avec jardinets de part et d'autre. Elle relie l'avenue de Clichy à l'ouest à la rue de la Jonquière à l'est, tout au nord du 17ème arrondissement.
Créée en 1847 par Jean-Edmé Lhenry et Adolphe Bacqueville de la Vasserie qui possédaient des terrains là, la Cité des Fleurs mettra quelques années à se développer et à attirer des résidents. EN 1866 tous les terrains avaient trouvé preneur, mais comme le montre le tableau de Sisley "Montmartre depuis la Cité des Fleurs", le paysage était encore très champêtre !
Le n°25 abritait le réseau de résistance "Plutus" qui faisait des faux-papiers. En mai 1944 les Allemands découvrirent leur cachette et tous les membres du réseau furent tués, lors de l'assaut ou en déportation.


En 1850 une convention précise les règles d’urbanisme et d’architecture de la Cité des Fleurs : alignement des façades, limitation à deux étages et mansarde, murets et grilles de hauteur uniforme, nature et hauteur des murs mitoyens... Grâce à cela, on y trouve des maisons élégantes et d'autres beaucoup plus simples, mais qui toutes cohabitent harmonieusement.

Parmi les gloires locales, Catherine Deneuve est née Cité des Fleurs.
C'est également ici (n°30) qu'on trouve l'héritier du foyer d'accueil des jeunes aveyronnais.

"Le contexte d'exode rural qui a suivi la fin de la seconde Guerre Mondiale a vu de nombreux habitants de l'Aveyron partir à Paris. Dans les années 1950, environ deux jeunes par jour arrivaient à Paris, sans logement et sans travail pour la plupart d'entre eux. L'évêché de Rodez, ayant pris conscience de ce mouvement, décida d'envoyer un de ses prêtres à Paris. Ces Aveyronnais commencèrent à se réunir dans des cafés, à organiser des sorties. Très vite s'est faite sentir la demande d'un local. Pour cela, une association de loi 1901 s'est créée en 1953 : " Lou Cantou - foyer des Jeunes Aveyronnais ". Ils ont acheté une grande maison au 30, Cité des Fleurs dans le 17ème arrondissement qui a servi de lieu de réunion et de dortoirs pour garçons. En 1957, cette association est devenue le " Foyer des Jeunes Aveyronnais, Cantaliens, Lozériens de Paris " puis en 1963 : " Foyer de Jeunes Travailleurs de la Cité des Fleurs ". (http://www.fjtcitedesfleurs.org/)

vendredi 14 novembre 2008

8 rue Fortuny

Toujours en continuant une promenade dans le quartier de la Plaine Monceau, arrêtez-vous devant le 8 rue Fortuny. Cet hôtel dénote un peu par ses couleurs pâles, ses colombages et son style historiciste « troubadour ».
Autour de la porte et des fenêtres du rez-de-chaussée c’est une floraison de statuettes, de moulures, de frises et de petites colonnes torsadées.
L’architecte, Alfred Boland s’est fait plaisir dans ces guirlandes et ces petites figurines malicieuses qui vous regardent en riant depuis leurs niches brodées.
Alfred Boland construisit également le n°42 dans la même rue et le 23 rue Clapeyron dont nous avions parlé ici.
La propriétaire du terrain en 1882 était une certaine Madame Streich (pas la cantatrice) qui a fait construire vers la même époque les lots du 6 et du 2 rue Fortuny. C’est au n°2 que vivait Edmond Rostand lorsqu’il écrivit Cyrano de Bergerac.

vendredi 7 novembre 2008

9 rue Fortuny

Cet ancien hôtel particulier a été construit entre 1889 et 1891 pour Monsieur Thibault-Morel par Paul-Adrien Gouny, l'architecte en chef des chemins de fer de l'Est.
C'est un petit joyau remarquable dans un secteur qui n'en est pas avare. Inscrit à l'inventaire des monuments historiques il présente les caractéristiques des fantaisies éclectiques du temps, avec des éléments médiévaux, gothiques et surtout renaissances.

Le décor de céramique polychrome a été réalisé par Jules-Paul Loebnitz dont le "Piéton de Paris" relate l'histoire dans cet article et dont l'APPL parle ici.


Le site abrite aujourd'hui une école professionnelle d'esthétique et de couture.

mardi 4 novembre 2008

27 rue Fortuny

Le 27 rue Fortuny est un curieuxhôtel particulier construit en 1879 par l'architecte Adolphe Viel pour Englebert (le même que le fabricant de pneumatiques ?). La façade est composée de trois travées décorée de carreaux en céramique turquoise.

Les couleurs turquoise et blanc se mélangent harmonieusement et donnent une touche lumineuse à la maison.

C'est là qu'habitait "La Belle Otero", une des plus célèbres courtisanes de la Belle Epoque.
Née dans une famille misérable d'un petit village de Galice, Caroline Otero est chassée à 12 ans de la maison familiale par sa mère. Elle débuta dans les cabarets de Barcelone puis à Paris.
En 1992 elle est une immense vedette, se faisant une spécialité des rôles de belle étrangère aux Folies Bergère ou au Théâtre des Mathurins.

Elle portait des tenues de scènes somptueuses, où les joyaux authentiques mettaient en valeur ses seins, qui furent si célèbres qu'on prétend que les coupoles de l'Hôtel Carlton à Cannes avaient été basées sur leur moulage !

Elle fut l'amie de Colette et l'une des courtisanes les plus en vue de la Belle Époque, avec Cléo de Mérode, Émilienne d'Alençon et Liane de Pougy avec qui elle entretint une rivalité tapageuse. A son palmarès de séductrice, la Belle Otero compte de nombreux duels et de six suicides. Elle séduisit des rois – Édouard VII du Royaume-Uni, Léopold II de Belgique – des aristocrates russes ou britanniques (le Duc de Westminster, le grand-duc Nicolas de Russie), des financiers, des écrivains, comme Gabriele d'Annunzio, des ministres comme Aristide Briand.

En 1898, Otero devient « la première star de l'histoire du cinéma » lorsque Félix Mesguich, à Saint-Pétersbourg, filme un numéro de danse au moyen d'un cinématographe Lumière. A la suite de la projection Mesguich sera expulsé de Russie. En 1915, à quarante-six ans, au sommet de sa gloire, elle se retire de la vie publique et s'installe à Nice ou elle prent sa retraite et se ruine au jeu sur les tapis verts de la Côte d'Azur.

Elle meurt à Nice le 10 avril 1965 à l'âge de 97 ans dans l’oubli et la misère.


L'article de Wikipédia sur le Belle Otero.

dimanche 26 octobre 2008

1 place du Général Catroux

Emile Gaillard, banquier du Comte de Chambord, régent de la Banque de France se fit construire, de 1878 à 1882 ce petit chateau incroyable. Bâti sur le modèle de l'aile Louis XII du chateau de Blois il était destiné à abriter ses collections d'art. Il confie les travaux à l'architecte Victor-Jules Février qui obtint le grand prix de l'Exposition de 1889 pour cette oeuvre.C'est aujourd'hui une succursale de la Banque de France.


vendredi 24 octobre 2008

2 Place du Général Catroux

Elegant immeuble dans le style renaissance de fin du XIXème qui illustre bien la mode historiciste de la fin du XIXème siècle et qui trouva Place Catroux (ancienne place Malesherbes, ancienne place des 3 Dumas) et dans les rues avoisinantes son terrain d'expression privilégié. Si l'hôtel Gaillard est la plus célèbre de ces constructions, il ne doit pas faire oublier, sous le poids de sa magnificence que même les immeubles de rapport présentent cette recherche qui les rends si particuliers.



mercredi 22 octobre 2008

14 Place du Général Catroux

Au 14 Place du Général Catroux cet élégant hôtel particulier, l'Hôtel Fournier dans le style écléctique de la place. De 1925 à 1940 l'endroit abrite l'ambassade de Lituanie en France. Puis, à la suite du pacte Ribbentrop/Molotov il n'y a plus de Lituanie en 1940, et l'état de Vichy remet les clefs à l'Union Soviétique. L'hôtel Fournier est aujourd'hui une dépendance de l'ambassade de Russie que la Lituanie continue de réclamer.
Les travaux ont commencé en 1877 sous la direction de l'architecte Hippolyte Duttenhofer.


vendredi 17 octobre 2008

25 boulevard Berthier

La portion du boulevard Berthier qui se trouve entre le 97 et le 19, coté impair, est riche de beaux hotels particuliers, immeubles ou maisons de ville. Celui-ci fut construit par Jérôme Rastoin en 1898. Le commanditaire était un certain Guignard qui s'adressa à divers architectes pour réaliser, à peu près simultanément, plusieurs constructions à quelques numéros près sur le boulevard Berthier.
Le Boulevard Berthier était (comme l'ensemble des boulevards des Maréchaux) l'ancien chemin de ronde intérieure de l'encetinte fortifiée de Thiers. Un des derniers vestiges de cette muraille se situe justement boulevard Berthier au niveau de la Porte Clichy. Il y a tout un ensemble de constructions curieuses ou intéressantes le long de cette artère qui en font une promenade agréable. Mentionnons, outre les réalisations dont nous avons parlé ici, ici, ici et encore là , le fantôme du 28 bis, maison d'Yvette Guilbert, auquel le Mateur de Nouilles a consacré un article remarquable.

51 boulevard Berthier








mardi 14 octobre 2008

23ter Boulevard Berthier

Incroyable maison néo-gothique construite par Albert Sélonier (1858-1926) en 1900 au 23 ter boulevard Berthier.

Albert Sélonier fut un des plus actifs architectes de Paris au début du siècle, avec plus de 300 édifices à son actif ! Son style va des réalisations néo-gothiques comme celle-ci à des immeubles Art Nouveau en passant par des réalisations baroques haussmanniennes.

L’hôtel particulier du 23 ter boulevard Berthier a été construit pour Gourron, dit Alvarez, chanteur ténor originaire de Bordeaux (Bordeaux, 1861-Nice, 1933) qui connu le succès à Paris, Monte-Carlo et New York au début du siècle. Réalisé en brique et pierre dans un style néo-gothique, il comprend quatre niveaux. Les fenêtres de la façade comportent des vitraux du 17e siècle, provenant d'une église portugaise, placés à la demande du commanditaire.

Sélonier travaillait souvent avec Saint-Blancard qui apparaît aussi parfois comme commanditaire des immeubles, notamment de sa propre maison 27 rue de Londres.

mercredi 24 septembre 2008

41bis avenue de Saint Ouen

Belle porte Art Nouveau sur cette immeuble construit par Henri Senet en 1906.

Au dessus de la porte une sculpture de François Cogné représente une liseuse (célébritée?). Cogné à fait plusieurs autres bas-reliefs à Paris, essentiellement dans ce quartier, mais il reste surtout pour la statue de Georges Clémenceau sur les Champs-Elysées.
C'est autour de la porte que se concentrent les éléments décoratifs (ferronerie, sculptures, bas-reliefs, arc...) de l'immeuble au demeurant assez classique.

Au dessous des balcons de jolies corbeilles de fleurs et de fruits:


vendredi 12 septembre 2008

64 Rue Lemercier

Le même architecte qui avait fait le numéro 53 de la même rue, Renaud, retravaille un peu plus bas dans la même rue sur le trottoir d'en face. Celui-ci est légèrement plus récent, 1936 au lieu de 1930, mais présente les mêmes caractéristiques......Symétrie des lignes, formes rectangulaires des fenêtres, et motifs floraux...
Les contempteurs de ce style, à l'époque, le moquèrent comme "un style nouille géométrisé".
En réalité, même "décoré" (comme son nom l'indique) ces immeubles nous montrent bien le passage qui va, en une douzaines d'années, mener de l'Art Nouveau au Modernisme.